Page:Gille - La Cithare.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA DOULEUR D’HÉRACLÈS


Hylas aux yeux brillants, Hylas, ô cher Hylas !
La fleur de ta jeunesse en sa fraîcheur éclose
Ne parfumera plus notre patrie ; hélas !
Les vallons et les bois de la terre d’Hellas
Ne frissonneront plus sous tes beaux pieds de rose.

Lorsque sous les mûriers, rougissant tes orteils,
Tu dansais mollement parmi les hautes herbes,
À des roses en feu tes yeux étaient pareils,
Et sur ma lèvre alors, comme des fruits vermeils,
Fondaient les frais baisers de tes lèvres imberbes.