Page:Gille - La Cithare.djvu/214

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Extasiait d’amour son cœur tremblant d’esclave.
Jamais lyre plus douce ou flûte plus suave
N’éveillèrent l’écho champêtre des bosquets ;
Et, dans l’heureuse et folle ivresse des banquets,
Où s’épanouissait le luxe de l’Asie,
De ses lèvres coulaient le miel et l’ambroisie.
Spirituel ou tendre, ardent ou gracieux,
Il chanta, tour à tour, Anticlée aux grands yeux,
La verte sauterelle à l’aile harmonieuse,
Et le safran qui croît à l’ombre de l’yeuse.

Terre, salut ! Ô toi, qui gardes plus qu’un roi,
Sois-lui légère : il a pesé si peu sur toi.