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LES CHASSEURS


 
Au fond du bois sacré brille un temple ionique.
Un gracieux éphèbe à la blanche tunique,
Pour marquer sa ferveur au dieu qu’il va prier,
S’approche d’un autel, traînant un sanglier
Dont le boutoir sanglant laboure l’herbe humide.
Il l’offre à Pan. Non loin, drapés dans leur chlamyde,
Se tiennent des chasseurs armés d’un javelot.
Une femme aux cheveux parés de mélilot
Leur offre, en sa main droite, une coupe à deux anses.
Ils ont interrompu leurs vives confidences,