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PSYCHÉ


 
Triste comme la nuit est l’âme de Psyché.
Les yeux brûlés de pleurs, elle embrasse la couche
Où l’amant inconnu tant de fois s’est penché
Pour presser comme un fruit sa bouche sur sa bouche,
Et murmurer d’amour le doux nom de Psyché.

Lorsque l’ombre du soir jusqu’à la chambre rampe,
Elle n’entendra plus le céleste concert ;
Sur la table d’onyx se consume la lampe ;
Le désespoir habite en son palais désert,
Et l’ombre de la nuit jusqu’à son âme rampe.