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L’ÂGE D’OR



Aube, sourire immense, ô jeunesse du monde !
Je te salue, ô paix solennelle et profonde ;
C’est la première aurore, et l’homme adolescent
Sur les monts couronnés de thym foule, en dansant
D’un pied léger, la terre heureuse et printanière.
Les lions et les ours sortent de leur tanière,
Attirés par les chants de l’aède divin.
Le voici qui descend à pas lents le ravin,
Le front ceint du laurier et la lyre agrafée
À sa ceinture d’or : reconnaissez Orphée.