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SUR ÉROS ENDORMI


 
Dans la verte forêt à la cime azurée
Nous trouvâmes Éros, le fils de Cithérée,
Plus jeune qu’une fleur, plus beau qu’un fruit vermeil,
Tendrement enchaîné par un calme sommeil.
Sur un lit fait de mousse et de fougères sèches
Il dormait. Ni son arc recourbé, ni ses flèches,
Ni son frêle carquois ne brillaient en sa main.
Il les avait fixés aux arbres du chemin,
Et reposait, tranquille et divin, sous les roses,
Tandis que, doucement, sur ses lèvres mi-closes