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IDYLLE


 
Que le pasteur Thyrsis reconduise nos chèvres.
La nuit fraîche s’avance. Amyntas, à tes lèvres
Qui sont pleines de miel, ajuste tes pipeaux ;
Ce calme immense et pur conseille le repos.
Si le bruissement des sapins à l’aurore
Semble doux, tes chansons sont plus douces encore.
De ta flûte sonore, aux sons mélodieux,
Anime ces bosquets où reposent les dieux ;
Cette heure solennelle est agréable aux Muses.
Autour des tamaris, les abeilles camuses