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Le laurier toujours vert abritera leur front ;
Près d’eux nous suspendrons notre noble dépouille.
Quant à vos noms fameux, héros que rien ne souille !
Jamais, dans l’avenir, ils ne s’effaceront
Sous le lichen ou sous la rouille :

Ils sont inscrits en nous. Ceux-là ne meurent pas
Qui sont, pour la Cité, tombés dans les batailles ;
Leur visage est frappé mieux qu’au creux des médailles
Au fond des cœurs. Ils ont triomphé du trépas ;
Ils survivent aux funérailles.

Immortels par nos chants, plus vivants et plus beaux,
Sans cesse ils renaîtront au sein de la jeunesse ;
Et, plus tard, dans ces champs, aux heures d’allégresse,
Les enfants de Cécrops diront : Dans ces tombeaux
Repose l’honneur de la Grèce.