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IV



Les flottes d’un élan se sont jointes : le choc
Retentit formidable, et roule et se disperse ;
Le ciel s’est obscurci sous une noire averse
De traits, et les flots lourds se heurtent tout d’un bloc.

De nos vaisseaux Arès se sert comme d’un soc
Pour labourer ses champs. Les navires du Perse
Se sont cabrés, et sous le rostre qui les perce,
Refoulés vers la rive, éclatent sur le roc.

La nuit monte, et toujours luttent les plus illustres…
Sur le pont, à la proue, accrochés aux aplustres.
Mais voici que la lune épanche sa clarté…

Et l’on voit, tout à coup, resplendir la Patrie,
Les sommets glorieux et le golfe argenté,
Et la mer, libre enfin, de cadavres fleurie.