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Et c’est au sein de cette ineffable nature,
Surgissant au milieu d’un océan vermeil,
Avec ses tuiles d’or miroitant au soleil,
Ses rotondes parmi les massifs de verdure,

Ses gymnases, ses clairs palais et ses gradins
Couronnés d’oliviers et chargés de statues
Par le chaste matin de pourpres revêtues,
Ses portiques brillants et ses vastes jardins,

Que la Ville au doux nom, la Ville au diadème
De violettes et de lis, la Ville-fleur,
Athènes, amoureuse et belle en sa blancheur,
Reposait dans l’orgueil de sa gloire suprême.

Et là-haut, élevant son sommet radieux,
Comme un prodigieux et splendide symbole
Dans l’azur transparent se dressait l’Acropole,
L’autel de la Cité, le piédestal des Dieux.

De la plaine montaient des brises odorantes,
Sur les cimes passaient des hymnes inouïs ;
Un éclair tressaillit dans mes yeux éblouis,
Et mon âme chanta sur mes lèvres vibrantes :