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ces accidents consistent en lavements évacuateurs, à se tenir à la diète et au chaud.

Résultats. — Sur 500 vaccinés vivant au milieu de grippés, pas un cas de grippe ne s’est déclaré, même légère.

Conclusion. — Ce vaccin d’Haffkine agit-il d’une façon spécifique ou confère t’il simplement une sorte d’immunité générale ? Je n’en sais rien. Mais il semble que nous avons là un moyen facile à employer et qui paraît actif pour préserver de la grippe sous ces deux formes.

Il serait donc urgent d’en faire un essai sur un grand nombre de personnes de façon à être fixé rapidement sur l’efficacité du vaccin. Ce qu’il importe, c’est de savoir s’il agit sans nous soucier de connaître comment il peut agir.

Nice, 25 octobre 1918


Dr GILLARDNice, le 2 Novembre 1918

de la Faculté de Paris

ChirurgienMonsieur le Secrétaire Général
de l’Académie de Médecine de Paris
Monsieur,

J’ai pris la liberté de vous adresser le rapport ci-joint pour que vous le déposiez sur les bureaux de l’Académie de Médecine.

J’aurais bien voulu m’adresser à l’un de mes Maîtres, pour que mon rapport fut présente directement. Malheureusement depuis la guerre, j’ignore où ils se trouvent, si leurs occupations leurs permettraient cette présentation. Je vous laisserai le soin de faire le nécessaire, certain que l’intérêt qui s’attache à ce rapport ne vous échappera pas.

J’ai décrit dans mon rapport deux formes cliniques de la grippe actuelle. Dans ma conviction, il s’agit de deux maladies absolument différentes : l’une la grippe ordinaire, l’autre une maladie beaucoup plus grave que certains caractères permettraient de rapprocher de la peste pneumonique.

Veuillez agréer, avec mes remerciements, mes salutations respectueuses.

Signé : GILLARD



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