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et charmant illuminé, le capitaine Lambert, qui, certainement, aurait franchi le pôle, comme il l’avait promis, si la destinée, brusquement, ne l’eût couché, criblé de balles, dans une capote de simple soldat, devant les murs tragiques de Buzenval.

Mes relations avec Vallès devinrent plus rares ; je le rencontrai moins souvent. Il était tout entier repris par ses préoccupations politiques, lesquelles m’ont toujours navré.

Il me convient, toutefois, de rappeler ici le grotesque soupçon qu’on a voulu faire peser sur sa vie, à ce moment. Le mot de police a été prononcé : agent provocateur, a-t-on dit, je crois. Pour qui connaît, de Vallès, la hautaine inflexibilité du caractère, c’était une accusation absurde, à ce point que je n’en ai jamais voulu connaître la teneur précise.