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confié le soin de reconstituer le musée du Luxembourg, et de le garder.

Au reste je n’y ai point fait que de méchants vers, et, tandis que je me tiens par la main, j’aurai l’honneur de présenter au maître idéologue-peintre Chenavard le citoyen qui donna l’accès des galeries à sa Divine Comédie, aux trois portraits restauration de M. Ingres, aux Armures et aux Poissons de Vollon, à tant d’autres toiles méritantes, abandonnées jusqu’alors aux rats des greniers impériaux.

Quand j’arrivai sur le lieu de ma commission, le palais de Marie de Médicis était désert, dévasté ; les appartements démeublés offraient, béantes aux regards, leurs solitudes grises de poussière. Quant au Musée, plus un tableau, plus un buste, je l’ai dit. L’ambulance était déménagée depuis longtemps ; vide absolu. Les araignées filaient à l’aise.