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tort et à travers de l’argent qui devrait être uniquement aux vivants, pour faciliter leurs transactions et leurs relations ; en sorte que le capital, qui devrait être mobilisé perpétuellement, s’endort dans les mains des fainéants, des égoïstes, des ventrus. Comme si l’homme, après sa crevaison, avait droit à autre chose que de pourrir avec tous les autres atomes abolis de l’humanité. Comme si tout le monde, en ce monde, ne devait pas travailler pour soi, puis, en quittant le jeu, rendre tout à la masse, pour aider le jeu des nouveaux !

Comme si l’on avait droit, parce qu’on s’est enrichi dans sa vie, de modifier, quand on n’est plus rien sur terre, la destinée des vivants : sous prétexte qu’on a un faible pour ceux qui vous sortent de la cuisse, — ce qui n’est jamais bien sûr. Qu’on jouisse en sa vie de ce qu’on a su acquérir, rien de plus