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Il ne faudrait point cependant dénier à Vermesch tout mérite littéraire. Ses Hommes du jour et ses Binettes rimées, deux volumes inspirés de Banville et Monselet (toujours le pastiche), montrent des qualités d’ironie et de finesse qui, en une autre époque, eussent suffi à la fortune d’un débutant.

J’ai rompu des lances et en romprai encore contre quiconque pour la défense des huitains, ballades et stances qui composent le Testament du sieur Vermesch. Malheureusement, l’idée du Testament est à Villon, et sa forme, à tout le monde un peu ; c’est égal ! je ne sais rien de plus tendre et de plus accompli que les strophes à Rachel, qui commencent ainsi :

Si de l’or flâne en mon gilet,
Qu’on le porte chez Rachel, fille
Qui reste seule, sans famille
Et loge près du Châtelet.