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Le carabin qu’il venait voir nous le présenta :

— M. Eugène Vermesch, poète.

La maison, rue Vavin, maison aujourd’hui détruite, était précédée d’une cour plantée d’arbres, sous lesquels on dressait en ce moment la nappe de la table d’hôte. Invité à prendre sa part du déjeuner frugal, Vermesch, à la hâte, engloutit quelques bouchées, puis, c’était là sa préoccupation, tira de ses poches quelques feuillets imprimés fraîchement, et commença de nous jeter à la tête ses élucubrations.

Ce qu’il nous lut, c’était les Lettres à Mimi, une brochure qu’on a vue se faner parmi tant d’autres sous les galeries de l’Odéon, l’inévitable vagissement de la vingtième année en ce temps, une ritournelle ressassée en l’honneur de la grisette idéale, ce mythe évanoui.