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Ah ! nous sommes loin du Corrège et de son cri d’enthousiasme : « Anch’io son pittor ! » devant Raphaël ; bien loin, même, de Carpeaux, le grand statuaire attardé parmi nous, qui, souffrant déjà du mal dont il devait mourir, en quittant les galeries du Louvre, jetait, au Prisonnier de Michel-Ange, la rose de sa boutonnière, avec un baiser !…

Le fonds qui manque le plus, c’est l’admiration ; l’admiration, ressort indispensable ! Qui admire est tenté d’égaler, de surpasser…

Au fait, je demande pardon au lecteur de cette homélie. Je ne voulais que lui conter une anecdote à laquelle prête un regain d’actualité le récent anniversaire de Victor Hugo : un cri d’admiration poussé loin d’ici, voilà longtemps. La scène est à deux personnages ; l’un est le Maître lui-même ; l’autre,