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part, en été, un géant de belle humeur qui, comme l’illustre professeur Pajot, m’entraînât, toute une après-midi, sur les flots jaseurs et ombragés de la Marne, à force d’avirons ; l’hiver, un viveur intéressant de causerie prestigieuse, enthousiaste et consolant comme Molin, dont l’esprit, l’appétit et le cœur sont toujours en éveil ; ou même, en tout temps, un espiègle de haute futaie, comme Nadar, qui, fatigué de photographie, de dessin, d’aérostation et de littérature, se repose en bondissant, comme un clown, à travers ses ateliers, défaisant, de minute en minute, le nœud de ma cravate, avec les cris de joie d’un écolier lâché !

Et qu’on ne dise point que ce sont là des cas spéciaux résultant d’organisations exceptionnelles ; il m’est revenu du courage, de l’espoir, de tous les anciens que j’ai connus.

Les jeunes ont des vapeurs, des névroses,