Page:Gill - Le Cap Éternité, 1919.djvu/125

Cette page n’a pas encore été corrigée



L’astre s’était paré de sa gloire stellaire
Aux foyers de l’espace, aux brasiers radieux
D’où sont nés les soleils épars au sein des cieux
Pour combler le néant de la nuit séculaire ;

Mais, plus belle, la larme avait pris son cristal
Aux candeurs, aux fiertés, à la douceur d’une âme,
À l’attendrissement suave de la femme,
Aux palpitations d’un baiser virginal !

L’astre des rois venait du sidéral prodige
Que notre esprit confond avec l’éternité :
Par les tourbillons noirs de l’Éther emporté,
Il s’était englouti dans l’effrayant vertige ;

Mais le pleur émané de l’amour maternel,
D’une autre immensité rayonnement sublime,
Descendait de plus haut que l’insondable abîme,
Car le cœur d’une mère est plus grand que le ciel.