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L’AMOUR DANS LES RONCES



Par l’aride et brûlante arène,
Par les ronces et les rochers
Où saignent mes pieds écorchés,
L’adolescent divin m’entraîne.

Nu, souriant et lumineux
Sous l’aile de flamme qui frôle
La blancheur de sa molle épaule,
Au fond des buissons épineux

Par la main le cruel m’attire,
Sans pitié pour le dur martyre
Où je défaille dans les pleurs.

Quand donc trouverons-nous la couche
Où ma bouche parmi les fleurs
Cueillera la fleur de sa bouche ?