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L’AMOUR FOSSOYEUR



La joue en fruit comme une pêche,
Les bras rythmés comme les flots,
Le beau jeune homme arquant le dos
Dans le sol enfonce la bêche.

Salut, divin adolescent !
Sur ton épaule lisse et ronde
Roule ta chevelure blonde
En fleuve d’or éblouissant.

Elle ondule et baigne tes ailes
Pavoniennes, aux grands yeux fous,
Dans leurs battements lents et doux
Ouvrant des milliers de prunelles.