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Que tout ce qui doit être soit
Et que le destin s’accomplisse !
Que de la faute la justice
Jaillisse comme un glaive droit !

Que les fleurs noires de l’abîme
S’épanouissent dans la nuit !
Loin du pardon, qui tremble et fuit,
Que le crime suive le crime !

Qu’on fasse encore ce qu’on a fait !
Traître, trahis ! Meurtrier, tue !
Que le forfait se perpétue !
Qu’il soit la cause et soit l’effet !

Qu’ainsi les coupables eux-mêmes
Sur leur front maudit par les dieux
Des quatre coins des vastes cieux
Attirent les foudres suprêmes !

— Dans le caveau tendu de noir
Les flammes du réchaud consument
Les funèbres parfums qui fument
Devant le haut et noir miroir.