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Un jour j’accomplirai les forfaits que tu rêves.
Tout cela, je le sais. Mais que sert de savoir ?
J’ai fait de tes baisers ma prière du soir,
Notre-Dame des chairs aux délices trop brèves !

Hosanna ! Ton front chaste est le jardin des lys !
Hosanna ! Tes yeux clairs sont l’azur peuple d’anges !
Tous mes sens prosternés célèbrent tes louanges
Et retrouvent en toi les édens abolis !

Et toujours tu seras pour moi l’impératrice,
Sur les cœurs ruinés bâtissant ton pouvoir,
La prêtresse vouée au dangereux savoir,
L’infirmière, l’épouse et la consolatrice !