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SANCTUS



Ce bonze très singulier,
Prophète d’énigmes, prêtre
De l’ineffable Non-Être,
Foule sous son dur soulier

L’hiératique escalier
Tout en flammes pour le Maître
Dont la cendre doit renaître
En mon cœur hospitalier.

Parfois sur sa lèvre étrange
Passe comme une aile d’ange
Un sourire rose et noir ;

Et de la pointe d’ivoire
De son haut crâne on peut voir
Sourdre une auréole noire.