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Triomphons ou mourons ; quel opprobre éternel,
Si la plus noble paix, digne prix de nos armes,
Ne fuit les premières alarmes
Dont Louis voit troubler son règne paternel.




Songez en défiant l’Anglais & les tempêtes,
Que si vous prodiguez votre sang généreux,
Ce n’est point pour tenter un de ces vols heureux,
Annoblis du nom de conquêtes ;
Français, vous combattez pour l’honneur des Français ;
Vos affronts commandoíent la guerre qui s’élève ;
Un siècle efféminé s’achève ;
Qu’un siècle de grandeur s’ouvre par vos succès.




Vengez-nous ; il est tems que ce voisin parjure
Expie & son orgueil & ses longs attentats ;
D’une servile paix, prescrite à nos États,
C’est trop laisser vieillir l’injure :