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Tout compose ; & déjà de tant d’Auteurs manoeuvres
Aucun n’est riche assez, pour acheter ses oeuvres.
Pour moi qui démasquant nos Sages dangereux,
Peignis de leurs erreurs les effets désastreux ;
L’Athéisme en crédit ; la Licence honorée
Et le Lévite enfin brisant l'Arche sacrée ;
Qui retraçai des Arts les malheurs éclatans,
Les ligues, le pouvoir des Novateurs du temps
Et leur fureur d’écrire & leur honteuse gloire
Et de mon siècle entier la déplorable histoire
J’ai vu les maux, promis à ma sincérité
Et devant craindre tout, j’ai dit la vérité.
Oh ! si ces vers, vengeurs de la cause publique,
Qu’approuva de Beaumont la piété stoïque,
Portés par son suffrage, auprès du trône admis,
Obtiennent de mon Roi quelques regards amis ;
S’il prête à ma faiblesse un bras qui la soutienne ;
On verra de nouveau ma Muse citoyenne
Flétrir ces Novateurs que poursuivront mes cris ;
Ils ne dormiront plus... qu’en lisant leurs écrits.