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LE


DIX-HUITIÈME SIÈCLE.




SATIRE À M. FRÉRON.


Cest vainement, Fréron, qu’en tes ſages écrits
Dévouant nos Cotins à de juſtes mépris,
Tu prétens, du bon goût retarder la ruine ;
C’en eſt fait : ſur ces bords, où le Vice domine,
Plus puiſſante, renaît l’hydre des ſots rimeurs,
Et la chûte des Arts ſuit la perte des mœurs.
Par l’erreur & l’orgueil nommé Philoſophie,
Un monſtre, chaque jour, croît & ſe fortifie,
Qui, d’honneurs uſurpés, parmi nous revêtu,
Étouffe les talens & détruit la vertu :
C’eſt, en nous dégradant, qu’il brigue nos louanges ;