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de l’homme et par conséquent vers l’intérieur de la nature, le couronnement de cette connaissance aboutissant à une nouvelle morale, à un nouveau sens de la vie et de la liberté conçu comme le nécessaire et inéluctable amour des lois éternelles de l’antique fatalité.

« Qu’est-ce que la nature ? Un index alphabétique et systématique ou un plan de notre esprit ? Pourquoi nous contenterions-nous du simple catalogue de nos trésors ? Examinons-les, travaillons-les et utilisons-les. La fatalité qui nous opprime c’est la pesanteur de notre esprit. En élargissant, en développant notre activité, nous nous transformerons nous-mêmes en fatalité. Tout semble descendre parce que nous ne montons pas. Nous sommes négatifs parce que nous le voulons. Plus nous devenons positifs, plus le monde devient négatif autour de nous jusqu’à ce qu’il n’y ait plus à la fin de négation, mais que nous soyons tout en tout… Dieu veut des dieux. »