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D’ailleurs, il est curieux de noter que les romantiques peuvent se réclamer de la tradition antique, même dite la plus classique. La mythologie ne se borne pas à des scènes de ménage entre Zeus et Héra et à des chroniques scandaleuses. Elle regorge de monstres horribles et prodigieux, à la fois hommes, bêtes et dieux, de cultes orgiaques et de divinités implacables.

Le second Faust (est-il classique ? romantique ?) reflète ce monde de métamorphoses et de transfigurations.

Il faudrait d’abord définir ce qu’on entend par Romantisme. Dans son essence, le Romantisme est le sentiment de l’unité, sortant triomphante de tous les déchirements inhérents au monde cruel de la multiplicité.