Page:Gide - Un esprit non prévenu, 1929.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

simple que ne complique aussitôt et ne fausse l’introspection.

Il n’y a pas de pire ennemi de la pensée que le démon de l’analogie.

« Un pré rasé de frais »…

Quoi de plus fatigant que cette manie de certains littérateurs, qui ne peuvent voir un objet sans penser aussitôt à un autre !

Le jardin de Jules Renard aurait besoin d’être arrosé.

Chez lui la phrase étrangle la pensée. Il donne la note juste, mais toujours en pizzicato.