magne espèrent qu’elles réussiront à donner à la petite industrie les moyens de lutter efficacement contre la grande, en lui procurant les capitaux et l’outillage qui lui manquent. Ce serait un résultat considérable, s’il est réalisable. Cependant il y a lieu de remarquer que ces sociétés coopératives de crédit, précisément dans la mesure où elles soutiennent le petit commerce et la petite industrie individualiste, vont à l’encontre du but auquel tendent les sociétés coopératives de consommation et de production. Aussi les coopératistes sociaux sont-ils assez tièdes à l’égard de ces institutions.
Le seul crédit qui semblerait de nature à améliorer notablement la condition des classes ouvrières serait le crédit aux associations ouvrières de production, qui leur permettrait d’acquérir collectivement leurs instruments de production (Voir au Liv. suivant). On a déjà fait des essais dans cette voie en France sous le règne de Napoléon III, actuellement il existe une Banque des associations coopératives de production qui a précisément le but que nous venons d’indiquer. Mais jusqu’à présent ce crédit aux associations ouvrières n’a pas donné grand résultat[1].
- ↑ La Banque des associations coopératives de production dont nous venons de parler, n’a guère d’autre capital qu’une somme de 500.000 francs qui lui a été donnée par un généreux anonyme.
En 1894 elle a fait pour 2.056.000 francs d’affaires et réalisé seulement 8.510 francs de bénéfices.
bre énorme de leurs succursales, à leurs rapports intimes avec la population et à la haute éducation morale et économique de celle-ci.
Il existe en France une « société pour la propagation du crédit populaire » qui publie un journal et tient des Congrès annuels, et il y a quelques banques populaires, dont un religieux, le père Ludovic de Besse, a été l’initiateur, mais ce mouvement n’a pas pris grande extension en France jusqu’à présent.