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III

LES MOYENS PROPRES À FACILITER L’ÉCHANGE.

L’échange serait bien difficile, presque impossible, s’il ne s’était créé certains moyens ingénieux destinés à le simplifier et le faciliter.

Ces moyens peuvent être classés de la façon suivante :

1o  Formation d’une catégorie d’intermédiaires désignés sous le nom de marchands ou commerçants, et divers autres procédés imaginés pour mettre en communication producteurs et consommateurs ;

2o  Création et perfectionnement des moyens de transport destinés à faciliter le déplacement des marchandises ;

3o  Invention d’une marchandise tierce désignée sous le nom de monnaie et destinée à décomposer le troc en vente et achat.

Quelques mots seulement sur les deux premiers moyens : le troisième, à raison de son importance, exigera plusieurs chapitres.


IV

HISTOIRE ET RÔLE DES MARCHANDS.

Le commerce n’a point commencé entre voisins, comme on pourrait être tenté de le croire, pour s’étendre peu à peu au loin. Entre les habitants d’une même famille, d’un même clan, il y avait trop de conformité d’habitudes et de besoins, une division du travail trop peu développée, pour qu’un mou-

    soupe des Indes ; le blé de son pain, de l’Illinois ; le pétrole de sa lampe, de Pennsilvanie ; son café, de Java… » Éléments d’Économie politique, page 198).