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À participer à cette immensité de bonheur, oui, je sens que Vous m’invitez, Seigneur ! Et parfois je demeure aux écoutes, tremblant à la promesse immédiate de tant de joie.

Si donc je ne réponds pas mieux à votre voix, faites-moi violence. Emparez-vous d’un cœur que je ne sais pas vous donner.

Votre amour foudroyant, qu’il consume ou qu’il vitrifie toute l’opacité de ma chair, tout ce que je traîne après moi de mortel.

Je m’ennuie de tout, où je ne sente pas votre présence et ne reconnais