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d’extraordinaire, alors tu crois que tu croirais. Je t’offre, pour reposer ta raison, un miracle inouï, auquel ta raison refuse de croire, que tu ne peux contrôler ni par les sens ni par l’esprit, quelque chose d’absurde et rien d’autre. Il ne te sera pas accordé d’autre signe que celui du prophète Jonas.

Ce n’est pas à cause de cela que tu peux croire, que tu dois croire — pauvre âme ! c’est malgré cela.

— Non, je ne vous aiderai pas à croire. Vous savez bien qu’au contraire… afin qu’il n’y ait rien que d’absurde et d’amoureux dans votre