Des seaux d’eau lavent le pavé ! Bruit de la pompe.
Tête enivrée de qui n’a pu dormir à force de pensées. Lieux que l’on doit quitter ; petite chambre ; ici, pendant un instant, j’ai posé ma tête ; j’ai senti ; j’ai pensé ; j’ai veillé. — Qu’on meure ! et qu’importe où ; — dès qu’on ne vit plus, c’est n’importe où et nulle part. — Vivant, je fus ici… Chambres quittées ! Merveilles des départs que je n’ai jamais voulu tristes. Une exaltation me vint toujours de la possession présente de ceci. — À cette fenêtre, penchons-nous donc encore un instant… Il vient un instant de partir. Celui-ci je le veux immédiatement qui le précède… pour me pencher encore dans cette nuit presque achevée, vers l’infinie possibilité du bonheur…
Instant charmant, verse à l’immense azur un flot d’aurore…
La diligence est prête. Partons ! — que tout ce que je viens de penser se perde comme moi dans l’étourdissement de la fuite…