prise aussi petite qu'eux. » Moi cela m'est égal, parce que j'écris Paludes, mais sinon je penserais de moi comme d'eux. Il faut vraiment tâcher de varier un peu notre existence.
Mon domestique à ce moment apporta ma collation et des lettres, - une de Jules précisément, et je cessai de m'étonner de son silence; - je me pesai, par hygiène, ainsi que chaque autre matin; j'écrivis à Léon et à Gustave quelques phrases, puis tout en prenant mon bol de lait quotidien (à la façon de quelques lakistes) je pensai : - Hubert n'a rien compris à Paludes; il ne peut se persuader qu'un auteur n'écrive pas pour distraire, dès qu'il n'écrit plus pour renseigner. Tityre l'ennuie; il ne comprend pas un état qui n'est pas un état social; il s'en croit loin parce qu'il s'agite; -je me serai mal expliqué. Tout va pour le mieux, pense-t-il, puisque Tityre est content; mais c'est parce que Tityre est content que moi je veux cesser de l'être. Il faut qu'on s'indigne au contraire. Je vais rendre Tityre méprisable à force de résignation... -j'allais recommencer de penser à l'individualité de Richard quand j'entendis sonner et luimême,