sion de soi dont il faisait preuve achevait de m’exaspérer. Sentant que j’allais l’interrompre, il leva la main, comme pour me dire : non, vous pourrez parler ensuite, laissez-moi d’abord achever ; mais je saisis son bras et le secouant :
— Plutôt que de te voir porter le trouble dans l’âme pure de Gertrude, m’écriai-je impétueusement, ah ! je préférerais ne plus te revoir. Je n’ai pas besoin de tes aveux ! Abuser de l’infirmité, de l’innocence, de la candeur, c’est une abominable lâcheté dont je ne t’aurais jamais cru capable ; et de m’en parler avec ce détestable sang-froid !… Écoute-moi bien : J’ai charge de Gertrude et je ne supporterai pas un jour de plus que tu lui parles, que tu la touches, que tu la voies.
— Mais, mon père, reprit-il sur le même ton tranquille et qui me mettait hors de moi, croyez bien que je respecte Gertrude autant que vous pouvez faire vous-même. Vous vous méprenez étrangement si vous