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tômes et aux monstres de notre esprit… Mais je me laisse aller à noter ici ce qui ferait plutôt le sujet d’un sermon (Mat. XII, 29. « N’ayez point l’esprit inquiet » ). C’est l’histoire du développement intellectuel et moral de Gertrude que j’ai entrepris de tracer ici. J’y reviens.

J’espérais pouvoir suivre ici ce développement pas à pas, et j’avais commencé d’en raconter le détail. Mais outre que le temps me manque pour en noter minutieusement toutes les phases, il m’est extrêmement difficile aujourd’hui d’en retrouver l’enchaînement exact. Mon récit m’entraînant, j’ai rapporté d’abord des réflexions de Gertrude, des conversations avec elle, beaucoup plus récentes, et celui qui par aventure lirait ces pages s’étonnera sans doute de l’entendre s’exprimer aussitôt avec tant de justesse et raisonner si judicieusement. C’est aussi que ses progrès furent d’une rapidité déconcertante : j’admirais souvent avec quelle promptitude