tites fleurs bleues, que j’ai voulu cueillir sur la rivière — qui sont de la couleur du ciel ? Plus habile que moi, voulez-vous m’en faire un bouquet ? Je l’aurai là, près de mon lit…
L’artificiel enjouement de sa voix me faisait mal ; et sans doute le comprit-elle, car elle ajouta plus gravement :
— Je ne puis vous parler ce matin ; je suis trop lasse. Allez cueillir ces fleurs pour moi, voulez-vous ? Vous reviendrez tantôt.
Et comme, une heure après, je rapportais pour elle un bouquet de myosotis, Mlle Louise me dit que Gertrude reposait de nouveau et ne pourrait me recevoir avant le soir.
Ce soir, je l’ai revue. Des coussins entassés sur son lit la soutenaient et la maintenaient presque assise. Ses cheveux à présent rassemblés et tressés au-dessus de son front étaient mêlés aux myosotis que j’avais rapportés pour elle.
Elle avait certainement de la fièvre et