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Certes j’ai bien du mal à reconnaître en elle aujourd’hui l’ange qui souriait naguère à chaque noble élan de mon cœur, que je rêvais d’associer indistinctement à ma vie, et qui me paraissait me précéder et me guider vers la lumière — ou l’amour en ce temps-là me blousait-il ?… Car je ne découvre en Sarah d’autres préoccupations que vulgaires ; à l’instar de sa mère elle se laisse affairer uniquement par des soucis mesquins ; les traits mêmes de son visage, que ne spiritualise aucune flamme intérieure, sont mornes et comme durcis. Aucun goût pour la poésie, ni plus généralement pour la lecture ; je ne surprends jamais, entre elle et sa mère, de conversation à quoi je puisse souhaiter prendre part, et je sens mon isolement plus douloureusement encore auprès d’elles que lorsque je me retire dans mon bureau, ainsi que je prends coutume de faire de plus en plus souvent.

J’ai pris aussi cette habitude, depuis