sement de l’aurore : se sentir tous deux seuls sur l’incertitude des flots…
— Et l’arrivée dans un port que tout enfant déjà l’on avait regardé sur les cartes ; où tout est inconnu… Je t’imagine sur la passerelle, descendant du bateau avec Alissa appuyée à ton bras.
— Nous irions vite à la poste, ajoutai-je en riant, réclamer la lettre que Juliette nous aurait écrite…
— De Fongueusemare, où elle serait restée, et qui vous apparaîtrait tout petit, tout triste et tout loin…
Sont-ce là précisément ses paroles ? je ne puis l’affirmer, car, je vous le dis, j’étais si plein de mon amour qu’à peine entendais-je, auprès, quelque autre expression que la sienne.
Nous arrivions près du rond-point ; nous allions revenir sur nos pas, quand, sortant de l’ombre, Alissa se montra tout à coup. Elle était si pâle que Juliette se récria.
— En effet, je ne me sens pas très bien,