fection pour ma tante, à la voir manifester pour la cadette de ses nièces une prédilection très marquée.
Un matin, après l’arrivée du courrier, elle me fit venir :
— Mon pauvre Jérôme, je suis absolument désolée ; ma fille est souffrante et m’appelle ; je vais être forcée de vous quitter…
Gonflé d’inutiles scrupules, j’allai trouver mon oncle, ne sachant plus si j’oserais rester à Fongueusemare après le départ de ma tante. Mais dès les premiers mots :
— Qu’est-ce que ma pauvre sœur vient encore imaginer pour compliquer les choses les plus naturelles ? Eh ! pourquoi nous quitterais-tu, Jérôme ? s’écria-t-il. N’es-tu pas déjà presque mon enfant ?
Ma tante n’était guère restée à Fongueusemare que quinze jours. Dès qu’elle fut partie, la maison put se recueillir ; cette sérénité de nouveau l’habita qui ressemblait beaucoup au bonheur. Mon deuil n’avait pas