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la porte étroite

bre d’Alissa dont Juliette avait réuni là tous les meubles. À présent elle ramenait vers moi son visage dont je ne distinguais plus les traits, de sorte que je ne savais pas si ses yeux n’étaient pas fermés. Elle me paraissait très belle. Et tous deux nous restions à présent sans rien dire.

— Allons ! fit-elle enfin ; il faut se réveiller… Je la vis se lever, faire un pas en avant, retomber comme sans force sur une chaise voisine ; elle passa ses mains sur son visage et il me parut qu’elle pleurait…

Une servante entra qui apportait la lampe.