naissais plus, que je hais, dont je veux décompliquer mon âme. Ce cahier doit m’aider à réobtenir en moi le bonheur.
La tristesse est une complication. Jamais je ne cherchais à analyser mon bonheur.
À Fongueusemare j’étais bien seule aussi, plus seule encore… pourquoi donc ne le sentais-je pas ? Et quand Jérôme m’écrivait d’Italie, j’acceptais qu’il vît sans moi, qu’il vécût sans moi, je le suivais par la pensée et faisais de sa joie la mienne. Je l’appelle à présent malgré moi ; sans lui tout ce que je vois de neuf m’importune…
Longue interruption de ce journal à peine commencé ; naissance de la petite Lise ; longues veillées auprès de Juliette ; tout ce que je peux écrire à Jérôme, je n’ai nul plaisir à l’écrire ici. Je voudrais me garder de cet insupportable défaut commun à tant de femmes : le trop écrire. Considérer ce cahier comme un instrument de perfectionnement.