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– Non ; pas encore.

Enfin nous arrivons. Il n’est que temps ; elle se tient à peine. Les chambres qu’on nous a préparées ne me satisfont pas ; nous y passons la nuit, puis demain nous changerons. Rien ne me paraît assez beau ni trop cher. Et comme la saison d’hiver n’est pas encore commencée, l’immense hôtel se trouve à peu près vide ; je peux choisir. Je prends deux chambres spacieuses, claires et simplement meublées ; un grand salon y attenant, se terminant en large bow-window d’où l’on peut voir et le hideux lac bleu, et je ne sais quel mont brutal, aux pentes trop boisées ou trop nues. C’est là qu’on nous servira nos repas. L’appartement est hors de prix, mais que m’importe ! Je n’ai plus mon cours, il est vrai, mais fais vendre la Morinière. Et puis nous verrons bien. D’ailleurs, qu’ai-je besoin d’argent ? Qu’ai-je besoin de tout cela ?… Je suis devenu fort, à présent… Je pense qu’un complet changement de fortune doit éduquer autant qu’un