– Charles ! – Il a parbleu raison… Oh ! Oh ! Mais si c’est là ce qu’on appelle posséder !… Charles. Et je cours après lui ; je le rattrape dans la nuit, et, très vite, comme pour assurer ma décision subite :
– Tu peux annoncer à ton père que je mets la Morinière en vente.
Charles salue gravement et s’éloigne sans dire un mot.
Tout cela est absurde ! absurde !
Marceline ce soir ne peut descendre pour dîner et me fait dire qu’elle est souffrante. Je monte en hâte et plein d’anxiété dans sa chambre. Elle me rassure aussitôt. « Ce n’est qu’un rhume », espère-t-elle. Elle a pris froid.
– Tu ne pouvais donc pas te couvrir ?
– Pourtant, dès le premier frisson, j’ai mis mon châle.
– Ce n’est pas après le frisson qu’il fallait le mettre, c’est avant.
Elle me regarde, essaye de sourire… Ah ! peut-être une journée si mal commencée me