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ISABELLE

gné pour les fonctions que je remplis présentement ; non, avant de venir ici je ne connaissais ni mon élève ni ses parents.

— De sorte que vous ignorez quels événements ont brusquement poussé Monsieur Floche à quitter Paris il y a quelque quinze ans, au moment qu’il allait entrer à l’Institut.

— Revers de fortune, grommela-t-il.

— Eh quoi ! Monsieur et Madame Floche vivraient ici aux crochets des Saint-Auréol !

— Mais non, mais non, fît-il impatienté ; ce sont les Saint-Auréol qui sont ruinés ou presque ; toutefois la Quartfourche leur appartient ; les Floche, qui sont dans une situation aisée, habitent avec eux pour les aider ; ils subviennent au train de maison et permettent ainsi aux Saint-Auréol de conserver la Quartfourche, qui doit revenir plus tard à Casimir ; c’est je crois tout ce que l’enfant peut espérer…

— La belle-fille est sans fortune ?

— Quelle belle-fille ? La mère de Casimir