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ISABELLE
l’heure ; Casimir qui d’abord s’était éloigné, achevant d’apprêter les fleurs, revint à moi, se pencha :
— C’est maman… Elle est bien jolie, n’est-ce pas !
J’étais gêné devant l’enfant de trouver sa mère si belle.
— Où est-elle à présent, ta maman ?
— Je ne sais pas.
— Pourquoi n’est-elle pas ici ?
— Elle s’ennuie ici.
— Et ton papa ?
Un peu confusément, baissant la tête et comme honteux il répondit :
— Mon papa est mort.
Mes questions l’importunaient ; mais j’étais résolu à pousser plus avant.
— Elle vient bien te voir quelquefois, ta maman ?
— Oh ! oui, souvent ! dit-il avec conviction, en relevant soudain la tête. Il ajouta un peu plus bas :