de sa tante, grâce au prétexte du bouquet trouverais-je, en cas de surprise, une facile contenance.
Mais cueillir des fleurs à la Quartfourche n’était pas aussi aisé que je le supposais. Gratien exerçait sur tout le jardin une surveillance farouche ; non seulement il indiquait les fleurs qui supportaient d’être cueillies, mais encore était-il jalousement regardant sur la manière de les cueillir. Il y fallait sécateur ou serpette et, de plus, quelles précautions ! C’est ce que Casimir m’expliquait. Gratien nous accompagna jusqu’au bord d’une corbeille de dahlias superbes où l’on pouvait prélever maints bouquets sans que seulement il y parût.
— Au-dessus de l’œil, Monsieur Casimir ; combien de fois faut-il qu’on vous le répète ? coupez toujours au-dessus de l’œil.
— En cette fin de saison, cela n’a plus aucune importance, m’écriai-je impatiemment.
Il répondit en grommelant que " ça a toujours de l’importance " et que " il n’y a pas