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ISABELLE

et se tournant vers moi : — Vraiment le train de sept heures suffirait ?

— Oh ! Madame, je suis désolé de vous causer tant d’embarras…

Le déjeuner s’acheva dans le silence. Sitôt après, le petit père Floche m’entraîna, et, dès que nous fûmes seuls dans le couloir qui menait à la bibliothèque… :

— Mais, cher Monsieur… cher ami… je ne puis croire encore… mais il vous reste à prendre connaissance d’un tas de… Se peut-il vraiment ? quel contretemps ! quel fâcheux contretemps ! Justement j’attendais la fin de votre premier travail pour mettre entre vos mains d’autres papiers que j’ai ressortis hier soir : je comptais sur eux, je l’avoue, pour vous intéresser à neuf et pour vous retenir davantage. Il va donc me falloir vous montrer cela tout de suite. Venez avec moi ; vous avez encore un peu de temps jusqu’au soir ; car je n’ose, n’est-ce pas, vous demander de revenir… ?